samedi 1 janvier 2011

Meilleurs voeux pour 2011!

Ce matin, Bruxelles sommeille sous une couette de brouillard. La neige qui avait pris d'assaut les rues pour Noël bat lamentablement en retraite, formant quelques monticules incertains sur les trottoirs. Les rues sont désertes; le silence berce les minutes qui passent. Quel contraste avec la nuit qui vient à peine de nous quitter! Alors que la nouvelle année approchait, l'air s'est rempli de détonations; nos voisins célébraient l'occasion à l'aide de pétards et de feux d'artifice improvisés. Quelques minutes après minuit, les fusées du feu d'artifice prévu par la commune d'Uccle se sont faits entendre à leur tour. Emmanuelle m'a confié ce matin s'être levée pour les regarder.

Ce sont des moments comme ceux-là, où s'expriment les rituels et les traditions, qui nous font prendre conscience à quel point nous sommes éloignés de vous, chers lecteurs du Canada. Nous sommes peut-être loin, mais nous ne vous oublions pas! Merci de nous lire; merci de nous écrire, quelquefois.

Vous avez probablement remarqué que la fréquence de nos messages a quelque peu baissé récemment. À vrai dire, nous nous y attendions un peu. Bruxelles recèle de nombreuses possibilités d'activités, mais peu d'entre elles sont accessibles à l'aide d'une poussette et susceptibles d'attirer l'attention d'un garçon de 23 mois curieux et très porté sur les tentatives d'évasion. Nous écrivons donc moins puisque nous restons davantage à la maison. Et cela sans compter la visite de Lady Gaga, autre nom de la gastro-entérite, qui est venue saper nos forces une dizaine de jours avant Noël...

Certes, nous pourrions improviser. Mais vous êtes un public exigeant. Vous servir un récit sur un évènement banal, tel que les péripéties de la préparation du rosbif d'hier soir, risquerait peut-être de mettre mes talents de narrateur à rude épreuve. Extrait:

Le muscle de boeuf reposait sur une grille, ses reflets écarlates faisaient apparaître plus pâle encore mon visage exsangue. Aurais-je le courage de passer à l'acte? D'un geste hésitant, je saisis le couteau. Mes doigts se crispèrent autour de la lame frigide. Ce froid me fit du bien. L'intensité des flammes de la faim baissa un peu. Il me sembla que l'acier me transmettait sa force, sa détermination. D'un geste précis, volontaire, je plongeai le couteau dans le mélange de moutarde et de chapelure. Le rosbif comprit alors que tout était perdu. 


Vous connaissez maintenant ce que je veux vous épargner... ;-)

Le printemps, qui s'amorcera en mars, nous donnera l'opportunité de voyager davantage et de partager nos découvertes avec vous. Mais que nous soyons loquaces ou circonspects, nous pensons souvent à vous.

Roxanne et Emmanuelle se joignent donc à moi pour vous souhaiter une année 2011 remplie de découvertes et marquée par la santé. Je suis certain que Michel partage nos sentiments,  même si son vocabulaire gravite surtout autour du lait et du chocolat ces temps-ci, lorsque qu'il ne réclame pas une feuille de papier pour dessiner.

À bientôt!